Retour au Mexique par la ville d’Hidalgo. On ne veut pas rester très longtemps sur la côte. Dès Huixtla on débutera l’ascension vers San Christobal dans le Chiapas. On s’était bien dit au début du voyage qu’on ne s’aventurerait pas au travers de ces montagnes. Faut croire qu’on y a prit goût, un défi de plus. Il n’y aura que celle du Honduras qu’on n’aura pas fait. En plus tout le monde dit que c’est une superbe région. À l’épicerie de Huixtla, faisant les provisions en prévision des rares villages, un père et ses filles nous ont abordés. Ils ont vu nos vélos dehors et aimeraient bien nous recevoir chez eux.Ils ont déjà hébergé un européens quelques semaines et ont beaucoup aimé l’expérience. Ils semblent vraiment sympathique on accepte donc de se rendre a leur Rancho (petite ferme). Toute la famille est bien excitée d’avoir de la visite, ils ne veulent donc pas qu’on parte dès le lendemain matin. Deux jours plus tard ils font une fête pour le frère de Jorge, ils aimeraient bien qu’on y assiste.
Toute la famille, maman Elsa et les 3 filles Georgina, Laura et Alejandra sautent de joie pour qu’on dise oui. On accepte très volontiers car on aime bien voir comment ca se passe vraiment dans les autres cultures. Elsa fait très bien à manger et nous fait connaitre plusieurs plats différents. Son seul point faible, le même que tout les mexicains, elle ne sait pas faire cuir le riz. Autrement de la nourriture qui n’est pas tout à fait pareille, la fête s’est déroulée pas mal comme celles qu’on a chez nous. À l’exception de leur affreuse musique qu’ils font jouer à tue tête! Tous les invités étaient bien impressionnés de voir deux blanc, grand et blond! On s’est bien amusé. Max fidèle à son habitude a fait son clown pour les enfants mais les adultes ont aussi été emballés et peut être même plus. On connaissait les chicharones (couaine de porc frit, semblable aux oreilles de christ) mais on y a découvert les chicharines (genre de chip-crotte de fromage). Avec de la sauce piquante on n’est pas capable d’arrêter d’en manger. Ils ne veulent vraiment pas nous laisser partir, ils nous proposent d’aller visiter quelques endroits de la région au courant des prochains jours. Ca leurs fait tellement plaisir, on ne peut pas refuser. On passera donc la semaine ici, puis finalement une deuxième car Jorge a des ennuis de santé et doit se faire opérer. Il nous demande de rester pour s’occuper des enfants durant l’absence d’Elsa.
Le retour sur la route après un gros 2 semaines off est carrément atroce. On monte toute la journée pis pas juste un peu. On est passé du niveau de la mer à 2800 mètres d’altitude en 50km accompagné d’un beau soleil. Emilie s’est découragé un peu puis pas mal, les pick-up qui passaient étaient tentant. Mais non, à force d’encouragements on en fait un peu plus pis un peu plus et on y est, le sommet. La bière a été bonne! Les jours suivants pour atteindre San Christobal ont été descend monte descend monte, on a quasiment regretté ce choix mais… trop beau! On est vraiment content d’être passé par cette route. Max va s’en souvenir longtemps par exemple, il a fait plus de 4 flats en 10 km de monté, on capotait, quelle perte de temps. San Christobal est une très belle ville coloniale. Les rues du centre sont toutes pavées de roches et les bâtiments ont encore fière allures.
On a passé quelques jours à l’hôtel car c’était le même prix qu’un camping, on était hors saison. Plusieurs tours sont offerts, on en a donc profiter pour aller visiter Palenque, Misol Ha et Agua Azul.
Bien content d’y être allé en voiture car il faut encore traverser quelques montagnes pour y arriver. À cette altitude la température est totalement différente (10-15 degrés), les vêtements sont donc très différents. Les femmes portent des grosses jupes (espèce de couverte) en laine noires attachées avec un large ruban très coloré à la taille. La nourriture aussi est différente, le matin on déjeune avec du arroz con leche (riz au lait avec une touche de cannelle) bien chaud accompagné de tamales (porc ou poulet en sauce entouré de pate de mais cuit (bouilli) dans une feuille de mais) succulent et très bourratif. Les meilleurs sont dans cette région. Il y a des gens dans les rues jusqu’à tard le soir et pour casser la croute imaginer vous donc que c’est encore avec du mais. En épis ou dans un verre avec crème fraiche, fromage et sauce piquante. Ce serait pas mal si leur mais n’était pas si pâteux.
On remonte encore un peu pour quitter la ville puis on se laisse descendre en appréciant le paysage jusqu’à Tuxtla Gutiérres la capitale de l’état. On a fait une halte à Chiapas de Corzo où l’on a pris un bateau pour visiter le Canyon Del Summidero.
La petite rivière qui y passait auparavant est devenue très grosse, le niveau a monté de 800m, depuis qu’ils ont construit un barrage électrique. Rendu à Tuxtla on est allé visiter le zoo qui se concentre seulement sur les animaux du Mexique mais qui a une belle variété quand même. On s’en va rejoindre la côte, peut être qu’enfin on va pouvoir faire de la plage pour vrai. On avait eu plusieurs avertissements au sujet des vents qu’on allait subir à La Ventosa, peu avant d’atteindre la côte. La journée qu’on y est passé n’a pas été si pire mais quelle beauté, un immense champ d’éoliennes. Ces géants blancs sont assez impressionnants.
Max et Mike nos amis Australiens nous avaient parlé du mécano mexicain à Huatulco qui les avait hébergés. On a donc décidé d’aller le rencontrer pour quelques ajustements et peut être un toit pour la nuit. Les mexicains et leurs indications! Ca été assez laborieux de trouver le fameux Alfonso, qui s’est avéré très gentil. L’objectif plage approche à grand pas. 29 octobre on arrive à Zipolite.
Très petit village parfait pour des vacances de la route. Comme on était quelques semaines avant le début de la saison touristique la plage était pratiquement déserte. Si vous aimez pratiquer le nudisme c’est l’endroit que vous recherchez. On serait resté plus longtemps mais il n’y a pas de guichet automatique ni de possibilité de payer autrement que en argent. De plus il manque un peu de variété si vous voulez vous faire vos repas.
À seulement 8 km de Zipolité, le village de Mazunte est aussi charmant. La grande différence de ces 2 villages est la plage. Zipolite est au bord d’une plage d’un peu plus de 1 km et l’eau est peu profonde. À Mazunte les vagues sont plus forte et la plage abrupte.
Ensuite Puerto Escondido, plus gros et très complet. Nous avons pris un camping au bord de la mer, à la playa principal, le Las Palmas trailer park. Situé au centre de l’action et de l’arrivée des pêcheurs. Nous avons profité du poisson frais à plusieurs reprises. C’est beau en acheter mais quand on peu le pêcher soi même c’est encore mieux. Sur la rue piétonne plusieurs capitaines vendent leur tour de pêche et c’est à qui fera la meilleure affaire mais attention il faut trouver LE capitaine.
On l’a trouvé. Capitaine Ceviche, Jesus de son prénom, nous a fait vivre une expérience mémorable. Maxim à sorti quelques poisson et Emilie a enfin vu des tortues dans leur habitat naturel. Vraiment la ballade en mer a été magnifique. On est donc revenu au camping avec un Dorada entier. Max s’est fait un plaisir de lever les filets à l’aide d’une machette. On a vite pris goût à l’atmosphère de l’endroit en plus un Québécois, Louis, est arrivé pour y passer l’hiver. Avec un frigidaire ca nous facilitait encore plus la chose alors on a décidé de rester 2 semaines. Grandes marches sur la plage, lecture dans les hamacs, longues siestes, plongée en apnée, la grosse vie sale! Comme on s’apprêtait à partir JS et Guillaume se sont annoncés, cool des amis.
Dix jours supplémentaires, on aura juste à pédaler plus vite pour arriver en temps pour notre deuxième rendez-vous avec Raf et Caro. Belle surprise à l’arrivé des gars, Sophie les a accompagnés. On a eu une superbe semaine.
Déjà le 1er décembre, il faut recommencer à pédaler on doit être à Puerto Vallarta pour Noel. Pas facile, on était bien au bord de la mer avec le vent à l’ombre des palmiers. On retrouve la chaleur de l’asphalte brulante et le trafic. La route se fait quand même bien jusqu’à Acapulco, malgré la chaleur écrasante. Ca faisait longtemps qu’on avait traversé une grosse ville comme ca. Beaucoup de trafic, attention au autobus et au taxi, il faut avoir des yeux tout le tour de la tête. On est allé dans un petit camping que Pascal et Corinne nous avait recommandé à Pie de la Cuesta. Pas trop mal mais par chance qu’il y a une piscine car les vagues y sont dangereuses. Par la suite la route ne nous offre pas grand-chose autrement que du monte descend. Par contre la température en devenue beaucoup pus agréable. On a fait un arrêt à Barra de Navidad sur les recommandations de Louis. On ne sait pas trop si c’est juste que le tourisme n’est pas à son meilleur cette année mais on n’a pas été épatés. On a séjourné au RV Park Cadillac Ranch tenu par un Canadien, John. Moins de 300 km pour atteindre Puerto Vallarta. Il y a un segment d’environ 50 km qui est complètement atroce, plein de trous, encore moins d’accotement que d’habitude et en plus c’est une ascension. On peut par contre se consoler avec les 30km de descentes qui suivent.
Tacho’s RV park, on ne passe pas inaperçu ici c’est 95% de québécois. Ils viennent tous passer l’hiver au chaud dans leur maison roulante. On a eu la chance d’avoir le site voisin de chez Jean-Noël et Diane, deux vrais amours. Ils nous ont pratiquement tout offert, on a bénéficié de leur installation extérieur et surtout du BBQ. On a mangé des gros steaks 3 soirs en ligne, enfin on était capable de trouver de la vrai viande! Caro et Raf arrive enfin! C’est toujours agréable d’avoir de la visite et en plus cette fois ils ont amenés leurs vélos. On a prévu un beau parcours, on va faire un peu de montagne et aller visiter Tequilla puis revenir par la «super» route qu’on vient de faire le long de la côte. On commence bien évidement avec une période d’adaptation, après tout c’est quand même noël!
Pour le réveillon on a assisté à un spectacle sur une île éclairée aux lampes torches. C’était très charmant. Première journée sur nos vélos on s’est rendu à Sayulita, à 40km au nord de Puerto Vallarta. Il y a un camping assez sympathique avec vue sur la plage. Le village aussi est plutôt bien, surtout apprécié des surfeurs.
Ensuite commence l’ascension vers Tequilla! On croyait que ca allait être plus tranquille que ca, on a du faire des changements de trajet en cour de route, on est monté à plus de 2500m. Caro et Raf on eu toute une initiation aux routes mexicaines, le trafic était assez fou merci et tellement dense, Les fêtes!!!! On a donc atteint Tequilla pour y souligner le nouvel an. Il n’y a par contre pas de camping mais il est possible de trouver des chambres d’hôtel très abordable. Quelques fabriques de Tequilla offrent des visites ainsi que des dégustations. Nous avons essayé celle de la famille José Cuervo. Ca vaut vraiment la peine, les 4, nous apprécions plus la Tequilla maintenant qu’on sait comment la boire. On s’était aussi fait recommandé de se rendre à Jala pour se faire des hots dogs à la vapeur du volcan Ceburroco. Ha Ha!! En arrivant à la ville ce n’est pas de l’asphalte qui couvre les rues mais des roches. On ne peut pas monter à vélo les 15km qui nous séparent de sommet. Une gentille famille nous a pris en charge et s’organise avec la police pour qu’ils nous voyagent aller-retour. On se fait par contre prendre à la pluie donc pas de hots-dogs et on ne peut pas profiter de la vue. Le lendemain matin, WOW, la brume au fond de la vallée. Il y a aussi le Lac à Santa Maria Del Oro qui vaut le détour. Un mirador le surplombe et on a pu y passer la nuit gratuitement.
Dernier sprint au Mexique, on se rend à Mazatlan 500 km plus au Nord, prendre le traversier vers la Baja California. On a découvert un autre camping intéressant à La Penita. La ville de Mazatlan n’est pas la plus belle qu’on ait vue. Par chance c’est très simple pour le traversier, un peu dispendieux (115$ vélo inclus) mais c’est quand même 12 heures de bateau.
La Baja est reconnu pour être venteuse mais janvier février et mars sont les plus fort. Bien évidement on l’a toujours en plein visage. Nos journées sont donc beaucoup plus longues et épuisante qu’on se l’était imaginé. Les regroupements de maisons que l’on croise n’offrent pas grand chose à manger et parfois, même pas de bière. On avait prévu le coup, on avait plusieurs soupers dans nos sacoches et un peu de rhum. Ce ne sont pas les endroits pour dormir qui manque. Parfois c’est pas mal proche de la route mais avec les journées que nous faisons on dormirait n’importe où.
L’observation de baleines est une attraction très populaire. Décembre à mars sont les meilleurs mois pour voir les baleines grises à partir de Guerrero Negro. Le paysage a changé, le désert a fait place à un peu de verdure ainsi qu’à de petites montagnes. Notre objectif a été atteint, 1400 km en 18 jours. On est très content d’arriver à Tijuana, il ne nous reste maintenant que le dessert, les États Unis et la Canada. 
